C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de MOLINET, Faictz Dictz D. 
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     ABAISSER     
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Qui trop s'abaisse, on dit que Dieu l'accrout. : ...Par trop luy taire ou estre solitaire, Et sans notaire, on pert bien bruit et brout : Qui trop s'abaisse, on dit que Dieu l'acrout. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 218).

Rem. DI STEF., 1 abaisser.

2
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     ABATTRE1          ABATTRE2     
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L'abattu ne cesse de lutter. : Longtemps aprés l'aspre captivité Babilonicque, aucuns gens fugitifz, (...) Te refirent et ton nom te changerent, Pour Hostille, Nerve a nom te donnerent ; Ton duc eust nom lors Biduonatus : Tousjours veullent luitier les abbatus. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 182). [Autre ex. p.207]

Rem. Hassell 29 A6.

3
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     ABOI     
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Il n'est aboi que de vieux chien. "Seuls les vieux chiens aboient à bon escient ; rien ne remplace l'expérience" : Il n'est habay que de vieulx chien. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 195). [Le prov. s'applique ici aux anciens du Conseil dans la Rome antique à qui on peut faire confiance, comme on fait confiance à un vieux chien expérimenté] Les eages du monde. (...) Le monde part du siege oriental, En son natal eult piteux accident, Et vint poser son resgne capital, Son bruit total, son siege imperial, Son dart roial ou climat d'occident ; Romaine gent luy print roy et regent Du conseil gent des anchïens : Il n'est abay que de vieux chiens. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 592). [La Fille refuse les avances du Gendarme, trop vieux à son goût ; aux proverbes de la jeune fille, qui vantent les mérites de la jeunesse, le gendarme répond par un proverbe qui vante les mérites de l'expérience et de l'âge] LE GENDARME. (...) Vieil escu vault toujours son pois. LA FILLE. Il n'est feu que de jeune bois. LE GENDARME. Il n'est aboy que de viel chien, Si me prenez a vostre chois, Ma mignongne, vous ferés bien. (P. moyne, a.1500, 50).

Rem. Morawski 991 : L'abay du viel chien doibt on croire ; Hassell 74, C176.

4
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     ACQUÊTE     
Il n'est si belle acquête que de don : Accordez vous, roix et ducz, accordez Et regardez vostre peuple en pité ; Resuscitez justice et le gardez ; Prenez, pendez, plantez, patibulez, Boulez, brulez, nul ne soit respité ; En la cité de Dieu serez cité, Felicité arez en habandon : Il n'est si belle acqueste que de don. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 145). [Le fils de l'empereur Frédéric hérite du royaume de son père ; ce fils a beaucoup de qualités] Le pere avoit tresoir, se vray son sonne, Le fils est large et plusseurs grans dons donne (...). Prions a Dieu (...) Qu'il tienne et garde en paix princes vivans (...) Et soient sans orgueul, hault triumphans, Obeissans a Dieu, se aront gardon ["guerredon"] : Il n'est sy belle acqueste que de don. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 276).

Rem. Hassell 30, A23 ; DI STEF. 4-5, acquest, acqueste.

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     ACQUÊTE     
Il n'est si belle acquête que de don : Accordez vous, roix et ducz, accordez Et regardez vostre peuple en pité ; Resuscitez justice et le gardez ; Prenez, pendez, plantez, patibulez, Boulez, brulez, nul ne soit respité ; En la cité de Dieu serez cité, Felicité arez en habandon : Il n'est si belle acqueste que de don. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 145). [Le fils de l'empereur Frédéric hérite du royaume de son père ; ce fils a beaucoup de qualités] Le pere avoit tresoir, se vray son sonne, Le fils est large et plusseurs grans dons donne (...). Prions a Dieu (...) Qu'il tienne et garde en paix princes vivans (...) Et soient sans orgueul, hault triumphans, Obeissans a Dieu, se aront gardon ["guerredon"] : Il n'est sy belle acqueste que de don. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 276).

Rem. Hassell 30, A23 ; DI STEF. 4-5, acquest, acqueste.

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     AGUET     
Pire est (r)encontre qu'aguet. "Quand on croit avoir échappé à un danger, il en survient un plus grand" : D'omme ne se doubtoient qui fust de mère vis. On eschape d'agait, mais encontres vault pis. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 218). "Baron," che dist Gaufer, "vous estes mi parent, Car j'ai, à che jour d'ui, par vous tous sauvement ; Mais s'à Nimaie vieng, je vous ai en couvent Que chascuns en ara .J. loïal païement !" Chil chevauchent à joie, ne se doubtent noient, Mais pis vault li encontres que li agais souvent. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 378). Pour c'on dit ung proverbe qui est bien a dobter : Aultretant d'un encontre que d'un agait paisser. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 363). La fust Gerart saisy de le gent paiennour, Bien l'en cuident mener li felon boiseour, Mais la ont encontret Jourdain a leur retour. Pour che dist on souvent c'onques tant de dolour Ne fist agait qu'encontre (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 809). Tremblés, mutins, mamelus et Liegois, Courés, vollés que bougons empennés, Tremblés, cités, villes, chasteaux et tois, Prenés exemple aux orguilleux Gantois, Comment ils sont riflés et ramonnés ; Ainsy serés des meures ramenés, Se riens avés venu de mal acquest : Aujourd'huy vault pis rencontre que aguet. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 231).

Rem. Morawski 1635 : Pire est encontre que aguez.

7
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     AIGUILLON     
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L'aiguillon pesant boeuf contraint : Orgoeul vous meut contre l'Esglise emprendre Pour actendre le renommé lion, Qui est tout fait a son fusil d'enprendre Et de reprendre par armes, sans mesprendre, Fortz trop plus forts que ne fut Ilion. Rebellion souvent humilie on, L'anguillon pesant boeuf constraint : Qui trop embrasse mal estraint. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 60).

Rem. Cf. aussi Morawski 536 : De petit aiguillon point l'on grant asnesse.

8
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     AIMER     
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Qui perd sa mère, il perd d'amour l'escueil. "Qui perd sa mère perd le réconfort de l'amour" : O tres petite et gente Marguerite Fleur de merite, ou sera ton recoeul ? Qui perd sa mere, il perd d'amours l'escoeul. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 173).

9
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     ALLER     
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Celui va loin qui jamais ne retourne : [Dans une stophe dont les rimes (10) appartiennent à des formes verbales de tourner, retourner, atourner et qui joue par ailleurs sur les mots tour, tourneur, tournoy, retour] Reprens [Tournai] la tour dont tu fus atournee, Car s'en tournant, ung tour nous poeus tourner ; Et toy, tourneur, becq au vent retourner, La tour d'honneur en ton retour retourne : Celuy va loing qui jamais ne retourne (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 191).

Rem. Hassell 243, V3 ; DI STEF. 764c, retourner.

10
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     ALLER     
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Aini va qui ainsi s'atourne "Il en va selon la manière dont on se conduit" : Et quant j'euz bien partout pensé Il m'alla aprez souvenir De la joye du temps passé Et de la dolleur advenir Ou il me convendra venir Car ainsy va qu'ainsy s'atourne : Temps passé jamais ne retourne (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 134). Ainsi va qui ainsi s'atourne : Pechié rompt le col a son maistre. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 281). LE LOUP (à l'agneau) Ainsy va qui ainsy s'atourne ; A mal en grace matte chiere. Tu n'as garde que le mal se tourne Vers toy, se tu viens, sans rainchiere ["sans faire de difficultés"], Toy tappir soubz ma chappe chiere, Qui pour toy garder est idoine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 660).

Rem. Hassell 243, V1.

11
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     ÂME     
B. -

[Équivalent de personne] Âme ne doit estriver à son maistre : Gand a changiet haultesse en petitesse, Son bien en riens, sa valleur en malheur, Son fait en plait, sa finesse en simplesse Son ris en cris, sa liesse en tristesse, Son seur en peur, son ardeur en froideur, Si que sa perte et sa poindant rigueur Sentiront ceux qui sont aincore a naistre : Ame ne doit estriver a son maistre. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 231).

Rem. DI STEF. 19a, ame.

12
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     AMOUR1          AMOUR2     
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Amour de père au fils est tôt éprise : La belle lune esclairant sour la [plaine] Ronde, fort plaine, accoucha d'ung enffant ; Elle apperchut du soleil qui le maine Splendeur romaine, autant que Charlemaine, Sa face humaine et son bruit triumphant ; Mars fort puissant, cler et resplendissant, Lune croissant et soleil aime et prise : Amour de pere au filz est tost esprise. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 375).

Rem. DI STEF. 22a, amour.

13
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     AMOUR1          AMOUR2     
-

Amour vaut mieux que richesse : Doncques, comme cest exemple puist servir à demonstrer que mieulx vaille amour que richesse, dist Tulles parlant aux princes, que il n'est chose qui plus face obtenir seigneurie que actraire les subgiéz à leur prouffit, c'est à dire avoir leur amour en leur bien faisant, laquelle chose est contre convoitise. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 153). Son diocese et ses obeyssans Vingt et deux ans a fort bien regenté ; Il a trouvé par discors fort cuisans Gens desplaisans et assés de nuisans Contredisans fort a sa volenté ; S'a inventé en temps d'hostilité, Neutralité, pour bonne paix avoir : Mieulx vault amour que coffre plain d'avoir (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 385).

Rem. Hassell 38, A124.

14
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     AMOUR1          AMOUR2     
-

Paisible amour met jus guerre et discorde : [Dans le poème consacré à la naissance de Charles d'Autriche;] Manne du ciel, dedens nostre arche enclose, Que tant j'alose, est Amour qui nourrit Nostre archiduc qui est, bien dire l'ose, Doulx comme rose et prudent comme Orose, Qui bien propose et fort bien seignourit ; Le ciel nous rit, Dieu nous saigne et benit, Qui nous unit avec lui en concorde : Paisible amour met jus guerre et discorde. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 355).

Rem. DI STEF. 22b, aimer.

15
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     AMOUR1          AMOUR2     
-

Tout se passe fors l'amour de Dieu : Puis que Leauté trespassa De ce siecle qui n'est pas saige Et que Vertus s'en despassa, Oncques puis Amours n'y passa Ne reppassa ung seul passaige ; Avecq les bons mon repas ay je : Mon pied en peu d'espace passe : Fors l'amour de Dieu, tretout se passe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 195).

Rem. Hassell 38, A129.

16
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     AMOUR1          AMOUR2     
-

Amour sans si jamais ne sera : Ayme qui vouldra, Le mieulx qu'il porra, Ce n'est que soussy, Car Amour sans sy Jamais ne sera (...). Ou Dangier nuira Ou tousjours aura Cela ou cecy, La chose est ainsy, Amour ainsi va, Ayme qui vouldra. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 877).

Rem. Hassell 38, A121.

17
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     AMOURETTE1          AMOURETTE2     
-

Amours deviennent amourettes : [Vertu déplore une décadence dans la vie politique : tout y devient superficiel et futile. Cela peut -être comparé à la dégradation d'un sentiment fort et puissant comme l'amour en aventures sans lendemain] VERTUS. Amours deviennent amourettes. O le duc Philippe, ou es tu Et le duc Charles, son enfant ? Comme je te vis advestu De renommee et de vertu Et de haultain bruit triumphant ! Ou trouveroit on maintenant Ta force a nulle accomparee ? (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Trop anoyés, en larmes de oeul noyés Et desvoyés furent bergiers des champs : En temps de doeul ne servent nulz deschants. (...) Pommes et poirettes, Jadis fort tenrettes, Nous sont trop durettes : Amours amourettes Deviennent souvent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 209). Joieux sons plus ne se oyent ; Amours, ou qu'elles soient, Deviennent amourettes. (...) Depuis la paix rompue, il est tout cler Que ne vëons sinon espantement, Chasteaux rendus, grosses villes trembler (...) ; Se ce temps dure, on chantera briefment En mainte ville et cité mal muree Doeul angoisseux, rage desmesuree. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 266). Vous aurés cent milles crinchons Qui vous rongeront le cervelle, Commandemens, longues lechons, Passions, souffrance, tenchons (...). Donner fault a sa bien aimée Joiaulx et bacgues par monceaux (...). Brief oncques homme n'eschappa De mariage sans rihotte (...). Les francz basiers sont convertis En poires d'angoisse durettes (...), Ris en crys, danses en noizettes, Amours deviennent amourettes ; Oncques marier ne se oza Dieu, pourquoi ? Qui femme a, noize a. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 828).

Rem. DI STEF. 20a, amour.

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     AMOURETTE1          AMOURETTE2     
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Amours deviennent amourettes : [Vertu déplore une décadence dans la vie politique : tout y devient superficiel et futile. Cela peut -être comparé à la dégradation d'un sentiment fort et puissant comme l'amour en aventures sans lendemain] VERTUS. Amours deviennent amourettes. O le duc Philippe, ou es tu Et le duc Charles, son enfant ? Comme je te vis advestu De renommee et de vertu Et de haultain bruit triumphant ! Ou trouveroit on maintenant Ta force a nulle accomparee ? (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Trop anoyés, en larmes de oeul noyés Et desvoyés furent bergiers des champs : En temps de doeul ne servent nulz deschants. (...) Pommes et poirettes, Jadis fort tenrettes, Nous sont trop durettes : Amours amourettes Deviennent souvent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 209). Joieux sons plus ne se oyent ; Amours, ou qu'elles soient, Deviennent amourettes. (...) Depuis la paix rompue, il est tout cler Que ne vëons sinon espantement, Chasteaux rendus, grosses villes trembler (...) ; Se ce temps dure, on chantera briefment En mainte ville et cité mal muree Doeul angoisseux, rage desmesuree. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 266). Vous aurés cent milles crinchons Qui vous rongeront le cervelle, Commandemens, longues lechons, Passions, souffrance, tenchons (...). Donner fault a sa bien aimée Joiaulx et bacgues par monceaux (...). Brief oncques homme n'eschappa De mariage sans rihotte (...). Les francz basiers sont convertis En poires d'angoisse durettes (...), Ris en crys, danses en noizettes, Amours deviennent amourettes ; Oncques marier ne se oza Dieu, pourquoi ? Qui femme a, noize a. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 828).

Rem. DI STEF. 20a, amour.

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     AMOURETTE1          AMOURETTE2     
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Amours deviennent amourettes : [Vertu déplore une décadence dans la vie politique : tout y devient superficiel et futile. Cela peut -être comparé à la dégradation d'un sentiment fort et puissant comme l'amour en aventures sans lendemain] VERTUS. Amours deviennent amourettes. O le duc Philippe, ou es tu Et le duc Charles, son enfant ? Comme je te vis advestu De renommee et de vertu Et de haultain bruit triumphant ! Ou trouveroit on maintenant Ta force a nulle accomparee ? (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Trop anoyés, en larmes de oeul noyés Et desvoyés furent bergiers des champs : En temps de doeul ne servent nulz deschants. (...) Pommes et poirettes, Jadis fort tenrettes, Nous sont trop durettes : Amours amourettes Deviennent souvent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 209). Joieux sons plus ne se oyent ; Amours, ou qu'elles soient, Deviennent amourettes. (...) Depuis la paix rompue, il est tout cler Que ne vëons sinon espantement, Chasteaux rendus, grosses villes trembler (...) ; Se ce temps dure, on chantera briefment En mainte ville et cité mal muree Doeul angoisseux, rage desmesuree. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 266). Vous aurés cent milles crinchons Qui vous rongeront le cervelle, Commandemens, longues lechons, Passions, souffrance, tenchons (...). Donner fault a sa bien aimée Joiaulx et bacgues par monceaux (...). Brief oncques homme n'eschappa De mariage sans rihotte (...). Les francz basiers sont convertis En poires d'angoisse durettes (...), Ris en crys, danses en noizettes, Amours deviennent amourettes ; Oncques marier ne se oza Dieu, pourquoi ? Qui femme a, noize a. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 828).

Rem. DI STEF. 20a, amour.

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     AMOURETTE1          AMOURETTE2     
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Amours deviennent amourettes : [Vertu déplore une décadence dans la vie politique : tout y devient superficiel et futile. Cela peut -être comparé à la dégradation d'un sentiment fort et puissant comme l'amour en aventures sans lendemain] VERTUS. Amours deviennent amourettes. O le duc Philippe, ou es tu Et le duc Charles, son enfant ? Comme je te vis advestu De renommee et de vertu Et de haultain bruit triumphant ! Ou trouveroit on maintenant Ta force a nulle accomparee ? (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Trop anoyés, en larmes de oeul noyés Et desvoyés furent bergiers des champs : En temps de doeul ne servent nulz deschants. (...) Pommes et poirettes, Jadis fort tenrettes, Nous sont trop durettes : Amours amourettes Deviennent souvent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 209). Joieux sons plus ne se oyent ; Amours, ou qu'elles soient, Deviennent amourettes. (...) Depuis la paix rompue, il est tout cler Que ne vëons sinon espantement, Chasteaux rendus, grosses villes trembler (...) ; Se ce temps dure, on chantera briefment En mainte ville et cité mal muree Doeul angoisseux, rage desmesuree. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 266). Vous aurés cent milles crinchons Qui vous rongeront le cervelle, Commandemens, longues lechons, Passions, souffrance, tenchons (...). Donner fault a sa bien aimée Joiaulx et bacgues par monceaux (...). Brief oncques homme n'eschappa De mariage sans rihotte (...). Les francz basiers sont convertis En poires d'angoisse durettes (...), Ris en crys, danses en noizettes, Amours deviennent amourettes ; Oncques marier ne se oza Dieu, pourquoi ? Qui femme a, noize a. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 828).

Rem. DI STEF. 20a, amour.

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     AMOUREUX1          AMOUREUX2     
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Tant prie on amoureuse qu'elle octroie : Tant prye on malade qu'i hume Et amoureuse qu'elle octroye ; Au monde n'est si dure englume Que soubz le marteau ne se froye (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 661).

Rem. Hassell 39, A131 ; DI STEF. 22c, amoureux.

22
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     ÂNE     
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A pesant âne il faut dur aiguillon/A dur âne dur aiguillon. "Il faut traiter les gens comme ils le méritent" : A dur asne dur aguillon. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 192). Mars fiert et frappe et, en tirant, atrappe De son attrape et cruel tourbillon : A pesant asne il fault dur aguillon. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 67).

Rem. Hassell 39, A136 ; DI STEF. 25a, ane.

23
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     ÂNE     
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Pour un seul point perdit Baudet/Robin son âne "Pour un détail on peut perdre beaucoup" : Par trop pinchier, par trop mordre ou suchier, Peult on glichier en basse barbaquane : Pour ung seul point perdit Robin son asne. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 75). [Dans un poème intitulé Les douze abusions des cloistres] L'abus XIe est dissolution En coeur d'eglise, ou Dieu gist et repose ; L'ung joue a l'autre en grand derision, S'il chante ou lit, c'est sans rigle et sans pose ; Sathan escript tout le mal qu'il propose, Pour l'accuser devant Dieu au grand senne : Par ung seul poil perdit Baudet son asne (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 605).

Rem. Morawski 1702 : Por un point perdi Gaubert s'arnesse. Hassell 40, A145 ; DI STEF. 25a, ane.

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     ÂNE     
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Pour un seul point perdit Baudet/Robin son âne "Pour un détail on peut perdre beaucoup" : Par trop pinchier, par trop mordre ou suchier, Peult on glichier en basse barbaquane : Pour ung seul point perdit Robin son asne. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 75). [Dans un poème intitulé Les douze abusions des cloistres] L'abus XIe est dissolution En coeur d'eglise, ou Dieu gist et repose ; L'ung joue a l'autre en grand derision, S'il chante ou lit, c'est sans rigle et sans pose ; Sathan escript tout le mal qu'il propose, Pour l'accuser devant Dieu au grand senne : Par ung seul poil perdit Baudet son asne (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 605).

Rem. Morawski 1702 : Por un point perdi Gaubert s'arnesse. Hassell 40, A145 ; DI STEF. 25a, ane.

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     ANTAN     
C'est tousjours antan le meilleur : Throsne assuré, o glorieux Franchois, Quel bruyt, quel chois d'honneur a vous se tire ! La pomme d'or ce jour chut en vos rois (...), Mais tout empire et tel tient pomme et pire, Qui de l'empire est empireur : C'est tousjours antan le meilleur. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 594).

Rem. DI STEF. 26c, antan.

26
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     ARBRE     
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De bon arbre bon fruit : [Dans ce poème intitulé La mort Fredericq Empereur, Molinet assimile Frédéric à un arbre géant qui étend ses branches jusqu'en Inde et qui donne de merveilleux fruits]Cet arbre grand qui son odeur rendoit Par les climas de ce siecle univers, Lorsqu'i fut droit, les nues attaindoit, Et, que plus est, ses brances estendoit Jusques en Inde et roialmes divers, Et sy portoit, soubz flourons toudis vers, La pomme d'or rice et d'exellent bruit : D'arbre fort bon coeulle on precieux fruit. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 271).

Rem. Morawski 289 : Bon fruit vient de bonne semence ; Hassell 41, A161 ; DI STEF. 30a, arbre.

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     ARGENT     
.

Argent ard gens : Car une grange fist [un diable] de monnoie pupler, Et puis l'ala tantost à moult de gent conter ; Chil alèrent tantost le grange deffremer, S'alèrent le monnoie querquier et entasser ; Et li deablez ala celle grange allumer, Si fist le gens dedens ardoir et embraser. Pour chou ot nom argens ; li noms n'en voelt muer, Car il art tout le monde, si lons qu'on set aler (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 33-34). S'est li siècles à chou venus Que n'est chiertes nulle, ne nuls Qui soit amis, fors li argens, Et c'est li chose qui art gens. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 23). Ne te fye en or n'en argent, Qui par feu d'avarice art gens (ALECIS, ABC P.P., 1451, 16). Les riches ont deux nouveaux purgatoires, L'ung en enfer et l'autre en leur argent, Car chascun scet que argent se nomme "art gent". (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 35). [Dans un poème intitulé Oroison de sainct Ipolite ; strophe qui aligne des jeux de mots par écho] Je vous tiens mon tresoir refulgent gent, Argent ard gent, point ne m'est confort fort, Le monde faulx par trop hardiment ment, Souvent soubz vent en maint bon couvent vent Il prend et rend confus maint milort ort ; Support et port soiés, quand la mort mort, S'a tort me tord, j'ai pour vous tout mon armoy Vous seulement, Dieu le scet, vous et moy. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 521).

Rem. Hassell 41, A166 ; DI STEF. 31a, argent.

28
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     ARGENT     
.

Faute d'argent fait manger les blés verts : ...vous [les pauvres] avez perdu vostre aulmosnier [Henry de Berghes] ; Son grant grenier, sa bourse et son cellier, Pour vous baillier vivres furent ouvers : Faulte d'argent faict mengier les bleds vers. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 384).

Rem. Hassell 54, B109 ; DI STEF., 32a.

29
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     ARGENT     
-

Point d'argent, point de valet : "Par ma foy,dist Bertran, sceans point d'argent n'a ! Mais il a un Lombart en la ville dela Qui me fait ma finance, on li envoyera. Si je puis esploitier, roys Henrys me voira." A ycelle parole, le portier appella, Il est bien tost venus, car forment desira ; Pour ce dist on souvent, je l'ay ouÿ pieça : Cil qui n'a point d'argent, point de varlet n'ara. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 274). Mais que vault plume, encre, papier et lume, Martel, englume, achier, fer ou souflés ? Quant argent fault, aussy font les varlés (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 769).

Rem. Morawski 104 : A point d'argent point de varlet ; Hassell 42, A178 ; DI STEF., 32b.

30
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     ARME     
-

A l'éprouver voit on les bonnes armes : Puis bient le b luisant comme cristal, Mais les deux A sont de si fin metal Que riens n'y vault, espees ne guisarmes : A l'esprouver voit on les bonnes armes. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 206).

Rem. Hassell, 43a, A191 ; DI STEF. 34a, arme.

31
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     ATOUR     
-

En humble atour n'a point de grande envie. "Ce qui se présente sous une apparence humble ne suscite pas l'envie" : Depuis que Dieu, qui delivra Suzanne, Monta sur asne, elle est tres digne beste (...) : En humble attour, n'a point de grand envye. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 770).

Rem. DI STEF. 39, atour.

32
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     AUMÔNE     
-

Il n'est si belle aumône qu'à son proche parent : Mes jours sont cours, donnés moy brief secours, N'alés le cours querir sainct Pierre a Rome : Il n'est si belle aulmosne qu'a son prosme. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 82). Princes hardis, appaisiez vos partis, Soyez partis de grace sans decours ; Vos jours sont cours, Turcz aprocent vos cours, Donnez secours au saint pere de Rome : Il n'est si belle ausmone qu'a son prosme. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 145).

Rem. Hassell 44, A205 ; DI STEF. 41b, aumone.

33
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     AUMÔNE     
-

Il n'est si belle aumône qu'à son proche parent : Mes jours sont cours, donnés moy brief secours, N'alés le cours querir sainct Pierre a Rome : Il n'est si belle aulmosne qu'a son prosme. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 82). Princes hardis, appaisiez vos partis, Soyez partis de grace sans decours ; Vos jours sont cours, Turcz aprocent vos cours, Donnez secours au saint pere de Rome : Il n'est si belle ausmone qu'a son prosme. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 145).

Rem. Hassell 44, A205 ; DI STEF. 41b, aumone.

34
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     AVISER     
.

Mal avisé a souvent peine : Mal advisé a souvent paine. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 196). ...pour nul avoir, ne vous feront avoir Traittiet ne delivrance saine : Mal avisé a souvent paine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 62). ...Saül resgna, David celestïens Fut oingt, se tiens que pour ses lours maintiens Perdit des siens par mort grevaine : Mal advisé a souvent paine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 591).

Rem. Morawski 1157 : Mal advisé a assés paine ; Hassell 159, M67 ; DI STEF. 50a, aviser.

35
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     AVISER     
.

Mal avisé a souvent peine : Mal advisé a souvent paine. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 196). ...pour nul avoir, ne vous feront avoir Traittiet ne delivrance saine : Mal avisé a souvent paine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 62). ...Saül resgna, David celestïens Fut oingt, se tiens que pour ses lours maintiens Perdit des siens par mort grevaine : Mal advisé a souvent paine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 591).

Rem. Morawski 1157 : Mal advisé a assés paine ; Hassell 159, M67 ; DI STEF. 50a, aviser.

36
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     AVISER     
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Mal avisé pleure le temps perdu : LE POISSON (répondant à la CHAIR). Mal avisé pleure le temps perdu. Se Adam n'euist mengié ne fruict ne feve, Mais du poisson roty de grant vertu, Comme fit Dieu, il n'euïst point sentu De la mort le goust ne de pechié le seve (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 648).

Rem. Hassell 159, M68.

37
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     AVRIL     
Le mois d'avril ne sait pas ce que mai pense : S'en mil hommes ung trouvés uberrime, Il vous dira en publicque marchiet Que vous avés faict ung mauldit marchiet, Duquel arés en futur recompense : Le moys d'apvril ne scet point que may pense (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 191).
38
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     BARBE     
-

[Par croisement avec garbe "gerbe"] On fait souvent à Dieu barbe de feurre "On se moque souvent de Dieu" : Nul ne procure a ma doleur obscure, Nul ne m'escure et en vain je labeure : On fait souvent a Dieu barbe de feurre. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 66).

39
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     BARBIER1          BARBIER2     
Un barbier fait la barbe à l'autre : Son gros marteau de justice adoubé A desbrisiet en son estabarie Ung Guillermus de faulx aloi barbé Rebarbaticque et plus fort rembarbé Que ung vieux barbu singe de barbarie ; Ung Barbasam d'estrange barbarie L'a barbiet, sy que plus ne rebarbe : Ung barbieur fait a l'autre sa barbe (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 230).

Rem. Hassell 48, B15 ; DI STEF. 60c, barbier.

40
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     BERGER     
-

Bergers des champs n'ont cure de harnais. "Les bergers ne s'occupent pas des choses militaires (?)" : Bon temps y marche et la guerre en desmarche, En aultre marche espere escailler noix : Bergiers des champs n'ont cure de harnois. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 363).

Rem. DI STEF. 76a, berger.

41
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     BESOIN     
-

Au besoin on voit l'ami : Maiz oncques maiz je n'oz mestier d'aïde que aujourd' hui, et on dist que au grant besoing voit on l'ami. (Bérinus, II, c.1350-1370, 138). Sire, au besoing voit on l'ami (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69). Au besoing voit l'omme son amy (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 204). Au besoing voit on qui amis est (GERS., Déf., 1400, 227). Au besoing congnoist on l'amy Qui loyaument aidier desire, Pour vous je puis bien cecy dire, Car vous ne m'avez pas failly. (CH. D'ORLÉANS, Chans. C., c.1415-1440, 223). Au grant besoing voit-on qui ami est ; Au temps prospère à peine on se congnoist, Car lors chascun vray amy se déclaire ; Mais quant malheur tonne, gresle ou esclaire, Adoncq voit-on de vray qui amy est. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 311). ...Car on voit au besoing, au verité jugier, L'amour d'une personne. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 307). A nul ne cuide avoir forfait, Mais ains qu'il soit la sainct Remy, Je cognoistray l'amy parfait, Car au besoing voit on l'amy. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 97). Tu es l'arcq que Diau porte es mains, Le batton qui nous doibt deffendre (...) Et le fleau des ennemis : Au besoing voit on ses amis. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 249).

Rem. Morawski 170, 171 : Au besoing voit on l'ami/ Au besoing voit on qui amis est. Hassell 36, A100 ; DI STEF. 78b, besoin.

42
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     BESOIN     
-

Besoin fait la vieille trotter. "La nécessité fait réagir tout le monde" : ...Mais quant il ot le cor corner Et les chiens mener leurs aviaulx, Plus legier fu qu'unz escuriaulx, Et dit : "Or voy je sans doubter Que bezoing fait vielle trotter." (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 83). ...L'umeur froide mal se digere ; Si a besoing celle matere De purger par harigoter. Car besoing fait vieille troter (LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 88). ...comme l'en dist par coustume, haste ou besoing fait la vielle troter (Comte Artois, c.1453-1467, 88). ...Et quand je n'ay quelque ung des deux trouvé, Je m'en partis, sans y plus arrester : Hatif besoing fait la vielle trotter. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 165).

Rem. Morawski 236 : Besoing fait vielle troter ; Hassell 50, B51 ; DI STEF. 78a-b, besoin.

43
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     BIENFAIT     
-

Jamais bienfait ne se perd : ...Jamais bienfait ne se pert en nul sens Mais quelque foiz sur son maistre redonde. (CHART., B. Nobles, c.1424, 406). Mais d'une chose me reconforte, que nul bienfait ne fut onques perdu, et pour ce me suis appensee que vraiement il vous fault estre comme vos predecesseurs ont esté (LA SALE, J.S., 1456, 187). [Molinet s'adresse au comte de Nassau pour dire que tout ce qu'il a fait pour le pays et le bien public sera reconnu] Corps et ame, honneur et chevance, De bon coeur, sans estre esbahis, Lealment et sans decepvance, Avés exposé en l'advance Du bien publicque et du paÿs ; Du pere qui n'est point haÿs Et du fils vous sera rendu : Oncques bienfait ne fut perdu (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 253). Inguerdonné ["qui reste sans récompense"] jamais n'est ung bienfait Ne le malfait n'est jamais impugny. (LA VIGNE, S.M., 1496, 209).

Rem. Morawski : 2407 : Tout passera fors que biens faiz ; Hassell 53, B95 ; DI STEF. 81b-c, bienfait.

44
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     BIÈRE1          BIÈRE2     
-

Qui mal se paît est tantost mis en bière : [Dans un poème intitulé Dictier sus Franchois et Gantois] Grande F. d'or , de Dieu enluminee, Assise en front de lealle escripture, Puisque tu es vers F. acheminee Et que tu voeus faire guerre fourree, Tu perderas clarté et floriture, Car tu seras, contre ta nourriture, Grasse de lart et de bure et de biere : Qui mal se paist tantos est mis en biere. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 205).

Rem. Hassell 189, P19.

45
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     BLESSER     
-

Tel est blessé qui n'en peut mais : Se pastoureaux de Dieu amis N'ont brebis ne aignelés isneaulx, De quoy viveront loups famis ? Mengeront ilz les ennemis ? Ils mengeront les bonshommeaux ; Les bois, les prés et les hameaux En seront tous plains desormais : Tel est blechié qui n'en poeultmais. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 73).

Rem. DI STEF. 85c, blesser.

46
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     BONHEUR     
Quand le bonheur manque, manque aussi le parentage : Se ung fort baudet chargiet de fin fourment Tout bellement arrivoit au molin, Il tourneroit dru, menu et souvent, S'il avoit vent et se aroit prestement Blans vestemens d'estouppe ou de mol lin ; Il n'a voisin, confrere ne cousin Qui d'un coussin lui donna[s]t avantaige : Quand bonheur fault, aussy faict parentage. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 770).

Rem. Hassell 56, B39 ; DI STEF. 93b, bonheur.

47
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     BOURSE     
-

De bourse vide il n'est coeur qui s'éjouye : Il est quassé, debrisiet, desbauchiet Et trebuchiet en dure oppression, Car on luy a son vivre retrenchiet (...) ; il a pour pension Grand passion et doeul en lieu de joye : De bourse wide il n'est coeur qui s'esjoye. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 768).

Rem. Hassell 57, B157 ; DI STEF. 103a, bourse.

48
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     BRANDON     
-

Après gras jours viennent les brandons ("Premier dimanche de Carême") : Tost pleure a qui le lippe tend. Cuides tu avoir les grans dons D'amours, le noble president, Sans decliner par accident ? Aprés gras jours viennent brandons ; N'est digne d'avoir doux guerdons, Qui de l'amer ne taste et gouste. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 578).

Rem. DI STEF. 460b, jour.

49
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     BREBIS     
-

Il n'est pas toujours temps de brebis tondre : Et depuis a la requeste des gens d'esglise estans a Bourges assemblés le roy fist cesser ceste maniere de exaction, et de reschef ce non obstant a donné une aultre lettre pour executer le premier mandement, et les veult on contraindre a admortir ce qui ne vault. Il y a ung proverbe qui dit qu'il n'est pas tousjours temps de brebis tondre (JUV. URS., Nescio, 1445, 507). [Dans un poème intitulé La nativité de Madame Lienor] La clere lune, archiducesse abile, Comme Sibile et bon fruict germinant, A faict lever, par splendeur non debile, Une mobile estoille fort utile, Au domicile ou gist nostre tenant ; Se maintenant couche et ne s'est levant, Comme devant, l'on vous polra respondre Que tousjours n'est saison de brebis tondre. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 349).

Rem. Hassell 59, B178 ; DI STEF. 112b, brebis.

50
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     BREBIS     
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Qui se fait brebis le loup l'étrangle/le mange : LE MOUTON. Convoitise faulse et perverse D'aultruy gouster bien terrïen M'a faict avoir ceste traverse Dont je suis chut a la reverse Par malegarde, qui l'approeuve. LE LOUP. Qui bien se garde bien se troeuve ; Qui se fait le brebis houchue Par hault malice ou par controeuve, En le fin le loup le mengüe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 666). Qui ne scet au pain blanc contendre, On le boutte a mengier pain bis. Le caulteleux fait le grobis Affin que le simplet se sengle ; Et qui se fait sambler brebis, Il treuve ung gros loup qui l'estrangle. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 81).

Rem. Morawski 2126 : Qui se fait brebis le leu le mengue ; Hassell 59, B181 ; DI STEF.o 112a, brebis.

51
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     BRIDE     
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À riche bride frein doré : La triumphante aigle romaine Est advollee a ton ramier, L'austrice y est, Bourgonne amaine Le couronne de Charlemaine, Pour l'assoir au plus hault sommier ; Tu es eslut premier pommier, Pour porter fruict d'or adoré : A rice bride frain doré. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 249).

Rem. DI STEF. 381c, frein.

52
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     BRUIER     
[Expr. prov.] Onques bruier ("buse") ne le couva : Oncques bruhier ne le couva. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 197). ...oncques bruhier ne vous couva, Monseigneur sans queuwe, car vous estes prince de Nortweighe.. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 916).

Rem. Cf. Cotgrave : Jamais mauvaise poule ne le couva ; N. Dupire, Molinet, 1932, 206.

53
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     BRUIT     
-

Grand bruit acquiert qui hante gens de bien : Ce cler soleil et la lune fort gente Qui nous regente entrerent en Castille ; Mars les rechut ensa loyale tante, Qui leur presente amitié permanente, Mansion, rente et fortresse et bastille (...), Et leur famille, il entretient fort bien : Grant bruit acquiert qui hante gens de bien. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 375).

Rem. DI STEF. 120a, bruit.

54
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     BUVEUR     
Grand buveur n'est jamais riche : Moy, Symon Machabëus, Champion du roi divin, Fus mallement descheüs Par le roy Tholomeüs Qui m'enivra de son vin ; Il m'occist couchant souvin Et pilla par avarice : Grand buveur n'est jamais rice. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 539).

Rem. Hassell 60, B200 ; DI STEF. 122a, buveur.

55
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     CAS1          CAS2     
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Maint cas advient entre deux samedis. "Il se passe beaucoup de choses en peu de temps" : Voeulliés ouÿr ce qui est advenu En ce froid temps, plain de neige et de glace (...) Maint cas advient entre deux samedis. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 649).

Rem. Morawski 691 : Entre deus samedis avient moult de mervoilles ; Hassell 61, C14 ; DI STEF. 129a, cas.

56
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     CHACUN     
-

Chacun entend à son particulier "Chacun s'occupe de ses propres intérêts" : Chascun, soit clerc ou séculier, Tend à son prouffit singulier. Plus n'ay enfans qui tiennet compte De moy, parquoy je vis à honte. De pieça, deux trop belles roses, C'est assavoir Boesme et France, Dont trop me doubte, car sans doubtance Bien réparoient mon chapeau. (CHASTELL., Oeuvres K., t.6, c.1435-1475, 22). Quelz roix, quelz ducz franchois, grecz ou latins Ont faict hutins sus les Marans d'Aufricque, Sinon le roy d'Espaigne et ses affins ? Aultres plus fins, en lieu de Sarrasins, Hurtent voisins par guerre et par traficque ; Au bien publicque, a la foy catholicque Nul ne s'applicque, au vrai secours baillier : Chascun entend a son particulier. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 337).

Rem. Hassell 62, C31 ; DI STEF. 134b, chacun.

57
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     CHAIR     
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À chair de chien sauce de loup. "À méchant méchant et demi" : Cesar a coup, sans attendre a demain, Print en sa main le monde et sa maisnie Et en charga sus son dos le remain, Mais le romain senat trop inhumain, Et soir et main, durement le manie ; Par faulse envie on abrega sa vie ; Tousjours devie ung orguilleux : A chair de chien saulce de leux. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 593).

Rem. Morawski 15 : A char de lou sausse de chien ; DI STEF. 135b, chair.

58
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     CHAIR     
-

Rien ne va où chair ne va : LA CHAIR (en réponse au poisson) Rien ne me va, dist l'autre, ou char ne va, Fy de poisson, de souppe et de naveaux ! En Bethleen le boeuf Dieu reschaufa ; David le sainct sacrement estoffa Dessus l'aultel, pour y mettre nos veaux, Dont carnage fait convives nouveaux, En rebouttant prebtres et harens cacques. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 645).

Rem. Morawski 2215 : Rien ne va ou char va ; Hassell 63, C43 ; DI STEF. 135b, chair.

59
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     CHAMP     
-

Il n'y a si beau champ que la terre ne gâte : Par luy Franchois rifflés et ramonnez, Tous estonnez furent et bien bastus, Quant franchs archiers furent desbastonnez, Desbringandés, craventés, tempestés (...) Et confondus auprés d'Esguinegatte : N'est sy beau champ que la terre ne gaste. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 396).

Rem. Hassell 63, C46.

60
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     CHANT1          CHANT2     
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Aprés le chant viennent les pleurs : ...Pour ung plaisir mille dolours, Aprés les chantz viennent les plours (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 578).

Rem. DI STEF. 141a, chant.

61
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     CHAPE     
La chape ne fait pas le moine : Le chappe ne faict pas le moisne. Tous ceux qui portent longue barbe Ou gris manteau de Sainct Anthoine, Ne sont pas doulx que Saincte Barbe (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 660).

Rem. DI STEF. 126c, cape. Cf. aussi Morawski 719 : Et par pluie et par bel tans doit on porter sa chappe, 1170 : Mal fait la chappe qui ne fet le chaperon, 1790 : Qui a faite la chape, il doit faire lou chaperon.

62
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     CHAPEAU     
-

Les blancs chapeaux couvrent les noires têtes. "On cache la laideur sous de belles apparences" : Si n'avons [les trépassés] fors laidure et desconfors ; Nous fusmes fors et beaux comme vous estes : Les blans chappeaux couvrent les noires testes. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 433).

Rem. Hassell 64, C61 ; DI STEF. 142a, chapeau.

63
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     CHARBON     
Petits charbons allument les grands feux : En ung vert boys, dessoubz une ramee, Je vys Amours tenir sa court royalle Et ung amant preparer son armee, Pour l'assigier en sa cité fermee (...) : Petis charbons allument les grans f(e)ux. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 569).

Rem. Morawski 1618 : Petite estincelle engendre grant feu ; Hassell 64, C65 ; DI STEF.143a, charbon.

64
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     CHAT     
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C'est beau jeu que de chat et singe : Le monde estoit subject a gent romaine, Felle, inhumaine et preste a tout debat ; Gaÿus l'emble et Neron le pourmaine En sa demaine, Octé le boute en plaine, Mais mort vilaine ung et aultre rabat ; C'est ung esbat que de veoir tel sabat, Tel s'en combat qui n'en a fringe ; C'est beau jeu que de chat et singe (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 594).

Rem. Hassell 66, C85.

65
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     CHEF     
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Quand faible et malade est le chef, les membres en sont à méchef. "Quand la tête est faible et malade, les membres sont en mauvais état" : Dieu est par eulx [les clercs] si mal servi Que touz crestïens en sunt pires, Quar les subgiz suient les sires. Quant feble et malade est le chief, Les membres en sunt a meschief (Tomb. Chartr. W., c.1337-1339, 112). Vous avez trop de foiz oy dire et retraire ung notable que, quant on a la maladie ou chief que tous les membres s'en sentent et convient que la maladie se purge par où que ce soit. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 40). On dit, quant le chief est enferme, Il n'y puet avoir membre ferme ; Tous se deulent avec le chief, Tous participent au meschief (LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 38). ...Quant le cief d'un homme sent grant aversytez, Tous li membrez s'en deulent (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 196). Quant le chief est mal disposé, tous les membres s'en dueillent. (Percef. III, R., t.3, c.1450 [c.1340], 300). La ou le chief est malade ou malvais, les menbres ne poeuent estre sains ne bons. (LEFÈVRE (R.), Hist. Troyes A., c.1464, 143). Ce jour versa sus la tres redoubtee Maison d'Austrice ung merveilleux tempeste ; Quoy qu'elle soit haulte et bien carpentee, Son bourg fondit, sa court en fut gastee, Son bruit cessa, elle perdit sa feste Et sa chapelle ; il est tout manifeste Que le povre hoste en fut tut esperdu : Quand le chief moeurt, tout le corps est perdu. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 169). Tous membres ont labeur Quant il vient douleur Qui griefve le chief. (Rapp., c.1480, 70). O paternelle Déyté (...), Lengres, ayant perplexité Et vivant en viduité, Ne veulle pas abandonner, Mais te plaise pasteur donner Qui la puist garder de meschief ; Membres ne vaillent riens sans chief. (FLAMANG, Vie Pass. st Didier C., 1482, 53).

Rem. Morawski 443 : Cui li chiés dieut, tuit li membre li falent ; Hassell 68, C108. Hassell (latin) 255, C1 : Cui caput infirmum, cetera membra dolent (cité dans JUV. URS., Verba, 1452, 272 : On dit communement, Dum caput dolet cetera membra dolent, mais aussi quant les membres ne sont sains le chef a beaucop affaire ; DI STEF.o 153c, chef).

66
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     CHÊNE     
Le chêne ne chiet pas au premier coup : Dist li rois Brighedans : "Ne le laidengiés mie. L'amour d'une pucelle n'est pas si tost gaingnie ! Au premier cop li kaisnez, che dist-on, ne kiet mie." G'irai parler a lui, par amoureuse vie, Espoir qu'amours l'ara assez tost conseillie : Car chi jure une femme qu'elle n'en fera mie, Plus tost est retournée que li vens ne toupie (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 142). "...mais attendre couvient ung petit pour ce que du premier coup, comme l'en dit communement, on n'abat point le quesne." (Comte Artois S., c.1453-1467, 127). [Dans ce poème intitulé La mort Fredericq Empereur, Molinet assimile Frédéric à un arbre géant qui, après une extension de ses branches jusqu'en Inde, finit par trébucher, sans toutefois se laisser abattre trop vite] Cest arbre hault de quoy le fruict germine, Florist, prospere et est fort exauchiet, Fut tant illustre et de si noble mine Que l'aigle fort, qui triumphe et domine Sus tous oiseaux, s'y estoit anichiet ; Et maintenant le voyons trebuchiet, Mais quoy que Mort y ait prins son assenne, Au premier coup n'abat on point le chenne. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 271). Cop aprés cop, gros quesnes abat on. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 132).

Rem. Morawski 189 : Au premier cop ne chiet li chesnes et 1474 : On n'abat pas lo chane au premier coul ; Hassell 69, C114 ; DI STEF. 157b, chene. Cf. aussi Morawski 1064 : Le chesne est bon boys qui par le mylieu se fent, 1632 : Petiz homs abat grant chesne.

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     CHÊNE     
Le chêne ne chiet pas au premier coup : Dist li rois Brighedans : "Ne le laidengiés mie. L'amour d'une pucelle n'est pas si tost gaingnie ! Au premier cop li kaisnez, che dist-on, ne kiet mie." G'irai parler a lui, par amoureuse vie, Espoir qu'amours l'ara assez tost conseillie : Car chi jure une femme qu'elle n'en fera mie, Plus tost est retournée que li vens ne toupie (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 142). "...mais attendre couvient ung petit pour ce que du premier coup, comme l'en dit communement, on n'abat point le quesne." (Comte Artois S., c.1453-1467, 127). [Dans ce poème intitulé La mort Fredericq Empereur, Molinet assimile Frédéric à un arbre géant qui, après une extension de ses branches jusqu'en Inde, finit par trébucher, sans toutefois se laisser abattre trop vite] Cest arbre hault de quoy le fruict germine, Florist, prospere et est fort exauchiet, Fut tant illustre et de si noble mine Que l'aigle fort, qui triumphe et domine Sus tous oiseaux, s'y estoit anichiet ; Et maintenant le voyons trebuchiet, Mais quoy que Mort y ait prins son assenne, Au premier coup n'abat on point le chenne. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 271). Cop aprés cop, gros quesnes abat on. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 132).

Rem. Morawski 189 : Au premier cop ne chiet li chesnes et 1474 : On n'abat pas lo chane au premier coul ; Hassell 69, C114 ; DI STEF. 157b, chene. Cf. aussi Morawski 1064 : Le chesne est bon boys qui par le mylieu se fent, 1632 : Petiz homs abat grant chesne.

68
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     CHÈRE     
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À mal en grâce, matte chère : LE LOUP (à l'agneau) Ainsy va qui ainsy s'atourne ; A mal en grace matte chiere. Tu n'as garde que le mal se tourne Vers toy, se tu viens, sans rainchiere ["sans faire de difficultés"], Toy tappir soubz ma chappe chiere, Qui pour toy garder est idoine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 660).

Rem. Hassell 70, C118 ; DI STEF.150c, chere, chiere.

69
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     CHÉTIF     
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Corps de chétif n'a jamais son franc choix : Vous, mes dames et haultes demoiselles, Qui pour forger forgés plus fort que fer, Par vostre orgueul vollés coller sans aelles, Mais en honneur on vous tient pour messelles, Pedisecques du maistre Lucifer (...). Est il possible en vostre mauldit lieu Que vous puissiés en amour servir Dieu ? (...) Corps de quetif n'a jamais son franc choix. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 191).

70
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     CHEVAL     
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Il fait bon fermer l'étable avant que le cheval soit perdu : Par mon chief, dist ly roys, c'est mauvaise compaignie que de traitours. Il fait bon fermer l'estable avant que le cheval soit perdu. Sachiez que jamais ne vouldrez occire noble homme en trahison, car je ne mengeray jamais tant que vous serez penduz avec vostre oncle et tous ceulx qui cy ont esté admenez. (ARRAS, c.1392-1393, 74). Mais ung proverbe nous dist que il est bien tart de fermer l'estable quant le cheval est pardu (Apoll. Tyr Z., c.1400-1500, 115). J'ay fait faulte ; je la congnois ; C'est mal fait de l'avoir vendu [le droit d'ainesse], Et tresmalement entendu ; Le marché m'est trop dommageable ; Mais quant le cheval est perdu, Bien tard est de clorre l'estable. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 146). Et las, et c'est a tart quë garde s'en prent : Quant son ceval perdu a par fole ensïent, Il voet clore l'estable. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 557). Car trop tard est fermée estable Quant le cheval n'est plus estable. (ALECIS, ABC P.P., 1451, 28). Ton orgueul part entre tous les humains, Car d'humain sang tu es insatiable : Cheval perdu, tu fermeras l'estable. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 183). Est tarde, nimium tarde ["Il est tard, trop tard"] A cheval perdu clore estable (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 776). ...il n'est pas temps de fermer l'estable quant les chevaulx sont perdus (MACHO, Esope R., c.1480, 222).

Rem. Morawski 149 : A tart est l'uis clos quant li chival en est hors et 151 : A tart ferme on l'estable quant li chevaus est perdus, et aussi 1747 ; Hassell 70, C127 ; DI STEF. 311c, etable; P. allusion à ce prov. : Vous voulez clorre l'estable quant le cheval est perdu (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 145). Il fist tout ainsi que cellui qui ferme l'estable quant le cheval est perdu.

71
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     CHEVAL     
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Il fait bon fermer l'étable avant que le cheval soit perdu : Par mon chief, dist ly roys, c'est mauvaise compaignie que de traitours. Il fait bon fermer l'estable avant que le cheval soit perdu. Sachiez que jamais ne vouldrez occire noble homme en trahison, car je ne mengeray jamais tant que vous serez penduz avec vostre oncle et tous ceulx qui cy ont esté admenez. (ARRAS, c.1392-1393, 74). Mais ung proverbe nous dist que il est bien tart de fermer l'estable quant le cheval est pardu (Apoll. Tyr Z., c.1400-1500, 115). J'ay fait faulte ; je la congnois ; C'est mal fait de l'avoir vendu [le droit d'ainesse], Et tresmalement entendu ; Le marché m'est trop dommageable ; Mais quant le cheval est perdu, Bien tard est de clorre l'estable. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 146). Et las, et c'est a tart quë garde s'en prent : Quant son ceval perdu a par fole ensïent, Il voet clore l'estable. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 557). Car trop tard est fermée estable Quant le cheval n'est plus estable. (ALECIS, ABC P.P., 1451, 28). Ton orgueul part entre tous les humains, Car d'humain sang tu es insatiable : Cheval perdu, tu fermeras l'estable. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 183). Est tarde, nimium tarde ["Il est tard, trop tard"] A cheval perdu clore estable (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 776). ...il n'est pas temps de fermer l'estable quant les chevaulx sont perdus (MACHO, Esope R., c.1480, 222).

Rem. Morawski 149 : A tart est l'uis clos quant li chival en est hors et 151 : A tart ferme on l'estable quant li chevaus est perdus, et aussi 1747 ; Hassell 70, C127 ; DI STEF. 311c, etable; P. allusion à ce prov. : Vous voulez clorre l'estable quant le cheval est perdu (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 145). Il fist tout ainsi que cellui qui ferme l'estable quant le cheval est perdu.

72
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     CHÈVRE     
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Ou gît la chèvre, il convient qu'elle gratte : [Le poisson répond à la chair] Ou gist le chievre, il convient qu'elle gratte. Mais quoi qu'en soit, tu rues vent de gorge ; Tu sces que sans la chair, qui tous vous gaste, Dieu fist disner six mille hommes en haste, De deux poissons et cinq petis pains d'orge (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 647).

Rem. Hassell 71, C139 ; DI STEF. 163c, chevre.

73
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     CHIEN     
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De chien rabi il n'y a point longue chasse : Une aultre estoille estrange et fort barbee, Felle, enflambee et par trop venimeuse, Qui contre ung ray aprés qui chascun bee Se est rebarbee et qui Liege a robbee, Paix destourbee et troublé Rin et Meuse, Par sa fumeuse influence orguilleuse, Fort perilleuse, est chute en terre basse : De chien raby n'y a point longue chasse (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 221).

Rem. Hassell 73, C157 ; DI STEF. 166c, chien.

74
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     CHIEN     
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De chien rabi mauvaise est la morsure : (LA CHAIR répondant au POISSON) De chiens rabis mauvaise est la morsure. Se le poisson a l'ennemy vaincu, Qui murdrisoit humaine creature, Il doibt avoir honneste sepulture ; Sy fay je moy, qui sans lance ou escu Ay triumphé sus le deable locu, Disciplinant mon corps dru et souvent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 638).

Rem. Hassell 74, C174 ; DI STEF. 166c, chien.

75
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     CHIEN     
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Le chien couard aboie toujours : [Le duc au roitelet] Si tu as le coeur aussy bault Que tu as la langue legiere, Prens ton rohart et ton corbault Et fiers comme ung fort locquebault Sus ceux qui rompent ta lisiere ; Tu saulx de faviere en cossiere Et vas muchant de haye en haye : Le couart chien tousjours abaye. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 651).

Rem. Hassell 73, C156 ; DI STEF. 166c, chien.

76
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     CHIEN     
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Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage : Qui le chien voeilt ocirre, tuer, et méhaignier, Le rage le met seure (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 326). Qui le kien voelt honnir Le rage lui met seure, pour lui faire morir. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 340). Qui son chien veult tuer lui met la rage Assus (CHR. PIZ., Cent ball. amant dame C., c.1409-1410, 125). ...des ce qu'il meschiet aux chetiz, on leur met sus que c'est par leurs dessertes, comme cellui qui son chien veult tuer et pour couleur de son fait lui met sus la rage. (CHART., Q. inv., 1422, 37). Puis sa mort [de Madame d'Autriche] sont povres gens hutinés, Tauxés, tanés, pourjectés (...) : Qui hait son chien luy met le raige sus. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 175).

Rem. Morawski 2146 : Qui son chien viaut tuer la rage li met sus ; Hassell 74, C168 ; DI STEF. 166b, chien.

77
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     CHOSE     
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Belle chose est tantôt parée : Belle chose est tantost paree. Le pere et le fils joïssoient De moy, qui m'en suis separee, Et de moy se resjoïssoient. Dieu ait mercy d'eulx , ou qu'ils soient ! Leur trespas m'a descoulouree (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 200).

Rem. Hassell 75, C182 ; DI STEF. 168c, chose.

78
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     CHOSE     
-

Chose qui plaît est à moitié vendue : Chose qui plaist est a demi vendue, Quelque cherté qui coure par païs ; Jamais ne sont bons marchans esbayz, Tousjours gaignent a l'alee ou venue. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 361). Beant en hault, vis l'Escut de Bretaine, Maison ducalle au siecle renommee ; Mais moy qui n'ay vaillant une castaine, N'y puis avoir, sans monter la montaine, Logis ouvert ne chandeille allumee ; Et touteffois quand j'en vois la fumee, Ce m'est solas et joieuse attendue : Chose qui plait est a moictié vendue. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 164).

Rem. Morawski 392 : Chose qui plaist est demy vendue ; Hassell 75, C187 ; DI STEF. 168c, chose.

79
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     CHOSE     
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Mainte chose en peu d'heure advient : Mainte chose en peu d'heure advient : Quelque grand bien nous advenra, A peu que croire me convient Que le duc Charles revenra. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 200).

Rem. Hassell 75, C191 ; DI STEF. 168c, chose.

80
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     CITÉ     
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Cité sur mont se voit depuis la plaine : Par amitié les siens a visité Et s'est bouté au trosne du lyon ; En sa maison l'espeuse du lyon, Que tant prise on, il trouva ronde et plaine : Cité sur mont se voit d'emmy la plaine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 348).

Rem. Hassell 21, C215 ; DI STEF. 171c, cité.

81
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     CLOU     
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Par un seul clou on perd un bon cheval : Par Boreas, des ventz le grand soufleur (...), Ung molinet attaint de grand doleur Pert fruict, valeur, fourment, farine, fleur (...) ; Se ce temps dure, il est en adventure D'avoir rompture et choir de mont a val : Par ung seul clou perd on ung bon cheval. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 768).

Rem. Hassell 78, C226 ; DI STEF. 174c, clou.

82
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     COEUR     
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À coeur vaillant rien d'impossible : "Vraiement, dist Laomedon, je ne croy point qu'il soit possyble que le monstre puissiez vaincre. Qui est celui qui s'exposera a sy grant follie ? - A ceur vaillant rien impossible, dist Herculés, se je triumphe sus le monstre, et ta fille saulve, quel loyer en auray je ?" (LEFÈVRE (R.), Hist. Troyes A., c.1464, 296). ...qui s'accorde a paix et a concorde Misericorde obtient de Dieu paisible : A coeur vaillant, il n'est riens impossible. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 76). En nostre marche, ou guerre se desmarche, Prospere et marche Amour douce et paisible : A coeur vaillant il n'est riens impossible. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 355). [Ex. passim]

Rem. Hassell 78, C231 ; DI STEF. 181a, coeur.

83
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     COEUR     
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À coeur vaillant rien d'impossible : "Vraiement, dist Laomedon, je ne croy point qu'il soit possyble que le monstre puissiez vaincre. Qui est celui qui s'exposera a sy grant follie ? - A ceur vaillant rien impossible, dist Herculés, se je triumphe sus le monstre, et ta fille saulve, quel loyer en auray je ?" (LEFÈVRE (R.), Hist. Troyes A., c.1464, 296). ...qui s'accorde a paix et a concorde Misericorde obtient de Dieu paisible : A coeur vaillant, il n'est riens impossible. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 76). En nostre marche, ou guerre se desmarche, Prospere et marche Amour douce et paisible : A coeur vaillant il n'est riens impossible. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 355). [Ex. passim]

Rem. Hassell 78, C231 ; DI STEF. 181a, coeur.

84
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     COEUR     
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Coeur libéral partout ses biens espart : Qui luy mesfaict, de bon coeur luy pardonne, Et de ses biens a cascun sa part donne ; Ses proditeurs en ont rechut leur part : Coeur liberal partout ses biens espart. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 187).

85
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     COEUR     
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Es nobles coeurs sont les riches vertus : Glorieux aigle, imperant patriarche, Sceptre romain, espee triumphant, Qui de ta haulte exellente monarche As fait descendre en nostre petite arche Ton sainct puillon et bienheuré enfant, Fort que ung lyon, puissant que ung elephant, Preux que ung Hector, hardis comme ung Artus : Es nobles coeurs sont les riches vertus. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 225).

86
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     COEUR     
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Le coeur fait l'oeuvre : Hé ! Diex, que li .III. frère furent bon vavassour ! Jone damoisel furent, mais il ont grant valour ; Et s'avoient grant coer de conquerre l'estour. Et li bons coerz fait l'oevre, non mie le lonc jour. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 103). Il n'est si bon glaive que le corage. C'est à entendre que toute force d'armes est riens se grant courage ne la maine. Pour ce fu dit ou proverbe rural : Le cuer fait l'euvre. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 108). Mais on dist bien souvent, c'es verité prouvee, Que bon ouvrier ne puet venir tart a journee, Car li bons cuers fait l'oevre. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 175). Or avant, Bordelais, bonne gent redoutee ! Gerart s'y soit saisy et se gent decopee ! Ne faut point que faintise soit en vous demoree, Li bons cuers fait l'ouvrage ! (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 650). Par son merite aquist la thoison [Le comte Englebert de Nassau], Myeux que Jazon quy fall a Medee ; Grand chambellans fut aulcune saison De la maison d'Austrice et qui par son Hault bruit et son fut moult recommandee, Sy bien gardee et sy bien regardee Qu'entrelardee est de gloire a tousjours : Le cueur faict l'euvre et non pas les longz jours. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 395).

Rem. Morawski 1069 : Li cuers fet l'euvre ; Hassell 79, C236 ; DI STEF. 181a, coeur.

87
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     COMBATTRE     
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L'homme est bien fou qui contre dix combat : Dieu est lassus qui tres justement juge, Ja n'est besoing que pour aultruy deluge Ce que je puis en leesse obtenir. Crist voeulle en droit luy et chascun tenir ; Tel chante ou rit qui laisseroit l'esbat : L'homme est bien fol qui contre dix combat. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 188).

88
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     COMMENCEMENT     
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Commencement n'est pas (si tôt) fusée "Une chose n'est pas terminée sitôt commencée" : Commencement n'est pas fusee ; Il fault avoir perseverance ; Maiz quant la personne est rusee, En pratique non reffusee, De liger accroist sa chevance. Pour ce fault il en grant constance¨Perseverer sur ces trois Fourmes Qui font gens aux deniers confourmes. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 90). La fut logiet l'evesque de Tournay, Tres reverends peres y sont entrés ; Aux bons docteurs, sainctz evesques mitrés Ja ne sera la maison refusee : Commenchement n'est pas si tost fusee. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). VERTUS (à RENOMMEE) Commencement n'est pas fusee. Les Anglais ont, depuis ce temps, Gaigniet mainte belle journee ; Aincoires n'a il point sept ans Que le roy et ses conbatans Eurent victoire couronnee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Prince archiduc, de noblesse advestu (...), Vous nous avés, le tout bien entendu, Bon fruict rendu, trop n'avés attendu, Ne grain perdu, ne les membres cassés ; Trop plus que assez, se fort bien labourés, Flourons arés, moiennant la rousee : Commenchement n'est pas sy tost fusee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 351). LA CHAIR (au POISSON). Commenchement n'est point tousdis fusee. Vecy le fort : je dis que le sainct Verbe Print chair humaine, aux Juïfz accusee, Et que ne doit personnes estre excusee De le mengier, sentant sa mort acerbe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646).

Rem. Hassell 80, C254 ; DI STEF. 184a, commencement.

89
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     COMMENCEMENT     
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Commencement n'est pas (si tôt) fusée "Une chose n'est pas terminée sitôt commencée" : Commencement n'est pas fusee ; Il fault avoir perseverance ; Maiz quant la personne est rusee, En pratique non reffusee, De liger accroist sa chevance. Pour ce fault il en grant constance¨Perseverer sur ces trois Fourmes Qui font gens aux deniers confourmes. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 90). La fut logiet l'evesque de Tournay, Tres reverends peres y sont entrés ; Aux bons docteurs, sainctz evesques mitrés Ja ne sera la maison refusee : Commenchement n'est pas si tost fusee. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). VERTUS (à RENOMMEE) Commencement n'est pas fusee. Les Anglais ont, depuis ce temps, Gaigniet mainte belle journee ; Aincoires n'a il point sept ans Que le roy et ses conbatans Eurent victoire couronnee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Prince archiduc, de noblesse advestu (...), Vous nous avés, le tout bien entendu, Bon fruict rendu, trop n'avés attendu, Ne grain perdu, ne les membres cassés ; Trop plus que assez, se fort bien labourés, Flourons arés, moiennant la rousee : Commenchement n'est pas sy tost fusee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 351). LA CHAIR (au POISSON). Commenchement n'est point tousdis fusee. Vecy le fort : je dis que le sainct Verbe Print chair humaine, aux Juïfz accusee, Et que ne doit personnes estre excusee De le mengier, sentant sa mort acerbe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646).

Rem. Hassell 80, C254 ; DI STEF. 184a, commencement.

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     COMMENCEMENT     
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Commencement n'est pas (si tôt) fusée "Une chose n'est pas terminée sitôt commencée" : Commencement n'est pas fusee ; Il fault avoir perseverance ; Maiz quant la personne est rusee, En pratique non reffusee, De liger accroist sa chevance. Pour ce fault il en grant constance¨Perseverer sur ces trois Fourmes Qui font gens aux deniers confourmes. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 90). La fut logiet l'evesque de Tournay, Tres reverends peres y sont entrés ; Aux bons docteurs, sainctz evesques mitrés Ja ne sera la maison refusee : Commenchement n'est pas si tost fusee. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). VERTUS (à RENOMMEE) Commencement n'est pas fusee. Les Anglais ont, depuis ce temps, Gaigniet mainte belle journee ; Aincoires n'a il point sept ans Que le roy et ses conbatans Eurent victoire couronnee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Prince archiduc, de noblesse advestu (...), Vous nous avés, le tout bien entendu, Bon fruict rendu, trop n'avés attendu, Ne grain perdu, ne les membres cassés ; Trop plus que assez, se fort bien labourés, Flourons arés, moiennant la rousee : Commenchement n'est pas sy tost fusee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 351). LA CHAIR (au POISSON). Commenchement n'est point tousdis fusee. Vecy le fort : je dis que le sainct Verbe Print chair humaine, aux Juïfz accusee, Et que ne doit personnes estre excusee De le mengier, sentant sa mort acerbe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646).

Rem. Hassell 80, C254 ; DI STEF. 184a, commencement.

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     COMMENCEMENT     
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Commencement n'est pas (si tôt) fusée "Une chose n'est pas terminée sitôt commencée" : Commencement n'est pas fusee ; Il fault avoir perseverance ; Maiz quant la personne est rusee, En pratique non reffusee, De liger accroist sa chevance. Pour ce fault il en grant constance¨Perseverer sur ces trois Fourmes Qui font gens aux deniers confourmes. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 90). La fut logiet l'evesque de Tournay, Tres reverends peres y sont entrés ; Aux bons docteurs, sainctz evesques mitrés Ja ne sera la maison refusee : Commenchement n'est pas si tost fusee. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). VERTUS (à RENOMMEE) Commencement n'est pas fusee. Les Anglais ont, depuis ce temps, Gaigniet mainte belle journee ; Aincoires n'a il point sept ans Que le roy et ses conbatans Eurent victoire couronnee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Prince archiduc, de noblesse advestu (...), Vous nous avés, le tout bien entendu, Bon fruict rendu, trop n'avés attendu, Ne grain perdu, ne les membres cassés ; Trop plus que assez, se fort bien labourés, Flourons arés, moiennant la rousee : Commenchement n'est pas sy tost fusee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 351). LA CHAIR (au POISSON). Commenchement n'est point tousdis fusee. Vecy le fort : je dis que le sainct Verbe Print chair humaine, aux Juïfz accusee, Et que ne doit personnes estre excusee De le mengier, sentant sa mort acerbe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646).

Rem. Hassell 80, C254 ; DI STEF. 184a, commencement.

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     COMMENCEMENT     
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Le commencement est le plus fort "Les débuts sont difficiles" : ...et par ce tu congnoisses ce qui est a faire pour bien viure tu as bon commencement, mais il ne te suffit pas, tu n'es pas encore parfait car il n'a pas faiet qui commence, combien que celuy qui a bons principes, et qui a commencement il a grant aduentaige de paruenir plus oultre car en toutes choses on seult trouuer grans difficultez au commencement. (CIB., p.1451, 178). [Dans un poème intitulé La nativité de Madame Lienor] Dieu a planté fruict en nostre heritaige De haut estage et de roial noblesse ; Liennor est ung nom de hault sonnage, En son josne eage esjoïst maint corage Et romp orage apparant qui nous blesse ; Prions sans cesse a Dieu que la princesse Sy tost ne cesse a faire enfantement : Il n'est si fort que le commencement. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 350).

Rem. Hassell 80, C253 ; DI STEF. 184b, commencement.

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     COMPLAIRE     
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Il est impossible de complaire à tous : ...pour tout asseurer et faire taire ceulx qui en parlent il ne fault que le consentement du roy, duquel il semble que vous devriez aiseement finer. Et creez que il est impossible de complaire a tous, et y aura envieulx et emuleurs qui diront ce qu'ilz vouldront, voire espoir en mal de vous, et sans cause et contre raison (JUV. URS., Nescio, 1445, 451). ...et si vous dis que Mars donne toudis Bruit aux gentilz, aux meschans fievre et tous : Impossible est de bien complaire à tous. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 74). D'autres y sont que point je ne descrips, Mais je ne puis regarder a tous bous : Impossible est de complaire a tous. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). Quant vous aurez quelque gouvernement, N'ayez cure se l'on se plaint de vous ; Impossible est de bien complaire a tous, Maiz atrappez pour vostre fondement. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 115).

Rem. Hassell 81, C264 ; DI STEF. 186c, complaindre.

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     COMPLAIRE     
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Il est impossible de complaire à tous : ...pour tout asseurer et faire taire ceulx qui en parlent il ne fault que le consentement du roy, duquel il semble que vous devriez aiseement finer. Et creez que il est impossible de complaire a tous, et y aura envieulx et emuleurs qui diront ce qu'ilz vouldront, voire espoir en mal de vous, et sans cause et contre raison (JUV. URS., Nescio, 1445, 451). ...et si vous dis que Mars donne toudis Bruit aux gentilz, aux meschans fievre et tous : Impossible est de bien complaire à tous. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 74). D'autres y sont que point je ne descrips, Mais je ne puis regarder a tous bous : Impossible est de complaire a tous. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). Quant vous aurez quelque gouvernement, N'ayez cure se l'on se plaint de vous ; Impossible est de bien complaire a tous, Maiz atrappez pour vostre fondement. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 115).

Rem. Hassell 81, C264 ; DI STEF. 186c, complaindre.

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     COMPTE     
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Tôt ou tard il convient rendre compte : Rendz toy, amours, vivres te sont faillis, Fort affoiblis te sont fauxbourgs et fors ; Tu perds portaux, portes, pallais, pallis, Paffus polis, pons, passaiges, pourpris, Proesse, pris, posternes, puis et portz ; Tu vaulx que mors, pou vallent tes effors, Tu n'as confort de prince ne de comte ; Soit tempre ou tard il convient rendre compte. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 581).

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     CONNAÎTRE     
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On doit connaître avant d'aimer : Nul ne doit darder picque ou broche Vers son frere , pour l'entasmer : On doit congnoistre avant qu'amer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 75). LA CHAR (au POISSON). Le saige doibt cognoistre avant que aymer. Au moins es tu cause que les pescheurs En toy peschant se noyent en la mer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646). LE LOUP (à l'agneau) On doit cognoistre avant que aymer ; Tel se montre doulx et begnin, Qiui poinct d'ung aguillon amer (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 667).

Rem. Hassell 81, C272 ; DI STEF. 190c, connaitre.

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     CONNAÎTRE     
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On doit connaître avant d'aimer : Nul ne doit darder picque ou broche Vers son frere , pour l'entasmer : On doit congnoistre avant qu'amer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 75). LA CHAR (au POISSON). Le saige doibt cognoistre avant que aymer. Au moins es tu cause que les pescheurs En toy peschant se noyent en la mer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646). LE LOUP (à l'agneau) On doit cognoistre avant que aymer ; Tel se montre doulx et begnin, Qiui poinct d'ung aguillon amer (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 667).

Rem. Hassell 81, C272 ; DI STEF. 190c, connaitre.

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     CONNAÎTRE     
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On doit connaître avant d'aimer : Nul ne doit darder picque ou broche Vers son frere , pour l'entasmer : On doit congnoistre avant qu'amer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 75). LA CHAR (au POISSON). Le saige doibt cognoistre avant que aymer. Au moins es tu cause que les pescheurs En toy peschant se noyent en la mer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646). LE LOUP (à l'agneau) On doit cognoistre avant que aymer ; Tel se montre doulx et begnin, Qiui poinct d'ung aguillon amer (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 667).

Rem. Hassell 81, C272 ; DI STEF. 190c, connaitre.

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     CONVOITISE     
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(Grande) convoitise fait petit mont "On amasse peu quand on désire trop" : Li compagnon de Bourdille fisent passer leur pennon devant (...). Lors les envaïrent il [les Anglais] de grant volenté. (...) Et pour ce qu'il voloient tout avoir, et ensi que on dist souvent : "Grant convoitise fait petit mont", il eslongierent si leur forterèce que, quant il veurent retourner, il ne peurent. Car messires Jehans de Montagut, qui estoit sus l'embusche a plus de cinq cens combatans (...), se mist a toute sa route entre la forterèce et yaus (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 152). RENOMMEE. ...J'ay roy d'armes, courans heraux, Trompettes et grosses sequelles ; Sy me fault maisons, Dieu scet quelles, Comme celles ou les roix sont : Convoitise faict petit mont. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 201). Que faictes vous, fors champions haultains, De Dieu loingtains, qui tempestés le monde ? (...) Lessiés et unde et mer et terre ronde, Qu'on ne vous trouve au plus parfont : Convoitise faict petit mont. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 595).

Rem. Morawski 815 : Grant convoitise fait petit mont ; Hassell 83, C295.

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     CONVOITISE     
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(Grande) convoitise fait petit mont "On amasse peu quand on désire trop" : Li compagnon de Bourdille fisent passer leur pennon devant (...). Lors les envaïrent il [les Anglais] de grant volenté. (...) Et pour ce qu'il voloient tout avoir, et ensi que on dist souvent : "Grant convoitise fait petit mont", il eslongierent si leur forterèce que, quant il veurent retourner, il ne peurent. Car messires Jehans de Montagut, qui estoit sus l'embusche a plus de cinq cens combatans (...), se mist a toute sa route entre la forterèce et yaus (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 152). RENOMMEE. ...J'ay roy d'armes, courans heraux, Trompettes et grosses sequelles ; Sy me fault maisons, Dieu scet quelles, Comme celles ou les roix sont : Convoitise faict petit mont. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 201). Que faictes vous, fors champions haultains, De Dieu loingtains, qui tempestés le monde ? (...) Lessiés et unde et mer et terre ronde, Qu'on ne vous trouve au plus parfont : Convoitise faict petit mont. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 595).

Rem. Morawski 815 : Grant convoitise fait petit mont ; Hassell 83, C295.

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